Historique

 

Origine

 

Au néolithique de – 3000 au – 1500

Des outils, haches taillées, pointes de flèches et grattoirs, datant du néolithiques (de – 3000 à – 1500) ont été retrouvés sur la colline de Puy de Nelle. Les Celtes ont envahi la région quelques années plus tard et ont transmis leur savoirs faire pour la culture de céréales, le domesticage d’animaux et le travail des matériaux comme la poterie et le bronze.

La Gaule est née. Les familles riches délaissent les villes et pour s’installer dans des domaines ruraux. C’est ainsi qu’une villae est construite et prend le nom de Catemerio. – Ce qui est confirmé dans l’étude de Dauzet et de Rostaing sur les noms et lieux, Champniers en Charente, Catemerio proviendrait du nom d’un homme Gaulois Catumaros qui signifiait le grand combat.

À l’arrivée des Romains, le village s’étend de la fontaine Sainte Eulalie à la fontaine du Temple. La partie centrale est occupée par le logement des chefs et par les abris pour esclaves et ouvriers, des granges et des ateliers bordent le domaine. Pendant cette période Gallo-Romaine, le nom de Catemerio est latinisé en Catumarius. La commune étant à cette époque une Villae.

 

Au III° siècle

Au III° siècle, le Christianisme apparaît en Gaule, des évêques missionnaires comme St Martial et St Ausone s’efforcent de convertir les païens.

En 732, l’armée Arabe de Abd-al-Rahman constituée d’hommes d’Orient, du Nil, d’Afrique, de Berbères, de Juifs, de Chrétiens et d’Arabes, après avoir ravagé Bordeaux et Saintes, semble avoir épargné l’Angoumois. Le retour difficile des cavaliers d’Allah, après la mort de leur chef à la bataille de Poitiers, a dû marquer l’espace et les esprits. Les légendes populaires feront des rescapés de cette bataille, les farfadets de nos campagnes. Dans notre région, la tradition raconte que de nombreux soldats vaincus se seraient installés dans notre pays.

 

Champniers dans les siècles

Au XVIII° siècle

En 1229, sur un acte de vente de Puy de Nelle, il est écrit « le tout tenu arrenté de la cure de Champniers »  c’est la première fois que le nom de la paroisse est cité.

 

Au XVI° siècle

Au XVI° siècle, le safran fait la richesse de l’Albigeois, de l’Angoumois, et du Gâtinais. Les marchands venus d’Allemagne et d’ailleurs paient les droits de gabelle et autres taxes. Mais si le safran était une des ressources de la région, la culture de la vigne était la base de la production des Chaniérauds (consommation régionale et exportation).

En 1650, après la mort de Louis XIII (1643), Jacques Guy, écuyer, seigneur du Puyrobert, du Breuil de Champniers, de Viville et de Sigogne, obtint du roi la justice haute, moyenne et basse sur l’ensemble de ses fiefs. C’est aussi qu’il obtint, par lettres Patentes, la permission de faire tenir des foires et marchés au Bourg. Il fait élever au sud de l’église une halle équipée de bancs de pierre sur lesquels les jours de foire s’entassaient quantité de denrées diverses.

« Le dit lieu de Champniers est un gros bourg bien bâti, et une contrée fertile et abondante en toute sorte de commodité, auquel il désirerait pour l’augmentation du dit lieu qu’il pleut, créer et établir quatre foires l’an et un marché chaque semaine… »

Datée de février 1651, la lettre patente du Roi Louis XIV fixe le calendrier des foires et marchés, prévoyant aussi la construction de halles pour loger les marchands.

 

Au XVIII° siècle

Au XVIII° siècle, Arnaud de Viville et sa famille sont devenus par achat, propriétaires de la majorité des fiefs de Champniers. Partis en émigration en 1792, leurs biens furent déclarés « biens nationaux » et sont complètement rasés par les révolutionnaires.

Par la suite, afin de mieux correspondre à l’évolution de la population, moins agricole et plus résidentielle, il fut décidé la restauration de la place de l’église et du centre Bourg.

La halle acquise en 1817 par la Mairie au seigneur de Viville est proposée à la démolition en 1899 sur autorisation du Président Félix Faure, pour agrandir la place publique et créer un champ de foire. Entre temps, la commune a indemnisé les propriétaires riverains, dont elle a rasé les immeubles pour dégager la façade de l’église, niveler la place et élargir l’espace public. Espace qui par la suite s’avéra insuffisant et nécessita la construction d’une autre place publique (actuellement salle des Fêtes du bourg et la place attenante), pour la tenue d’un grand marché départemental aux ovins jusqu’au début du XX° siècle.

Des constructions sont érigées par la suite en dehors des pauvres habitations réservées aux « brassiers » de l’époque (les serfs). Il s’est construit des maisons bourgeoises, des logis, voire des châteaux. La plupart de ces derniers ayant disparus, on en retrouve plus rien ou bien peu de chose au Breuil, à Puy de Nelle, à Puy Robert, au Puy de la Roche, au bourg même où s’élevait également un logement important appelé « le Château » et dont une partie subsiste toujours; des logis également comme à Chamarande et Feuillade ont encore des restes visibles

Au XIX° siècle

Après la mort de louis XIII en 1643, le bourg de Champniers change d’allure. L’église qui menaçait de s’écrouler, est en partie reconstruite à partir de 1863, où une importante restauration modifie la façade.

C’est à cette période (1875) que les vignes, principales sources de revenus sont décimées par le phylloxéra. Les cultures s’orienteront alors vers les céréales dont le chanvre et l’élevage qui deviennent l’essentiel de l’activité agricole sur la commune. L’industrie était représentée uniquement par la fabrique de cartons du Moulin Garraud.

La construction d’un groupe scolaire de chaque côté de la Mairie, avec logement pour l’instituteur est réalisée en 1882. Il est ensuite procédé à l’acquisition d’immeubles en vue de leur destruction pour agrandir la place de l’église par autorisation du Président de la République Félix Faure, le 28 mai 1898, ce qui confère à la place, l’aspect actuel que nous lui connaissons.

À la fin du XIX° siècle, la commune comprenait plus d’une soixantaine de hameaux. Le bourg de Viville était déjà le plus gros hameau de la commune.

La culture du safran est en regression chaque année, surtout après des hivers très rigoureux pendant lesquels de grandes quantités de bulbes furent gelés en terre. Les dernières foires au safran eurent lieu en 1880.

 

Du XII° au XIX° siècles, de nombreux seigneurs ou chevaliers qui régnaient dans les villes, habitaient les campagnes alentour. C’est ainsi que plusieurs de ceux-ci avaient trouvé domicile dans les différents fiefs ou logis de la paroisse de Champniers.

  •   Jean Bompart, Jacques Guy seigneurs de Puyrobert
  •   Jean et François Guy seigneurs du Breuil et de Puyrobert
  •   Famille Arnaud de Viville,  seigneurs de l’ensemble des fiefs de Champniers
  •   De Montaigu ou De Montage seigneur de Puydenelle
  •   Talleyrand de Grignols seigneur de Puydenelle
  •   La famille des Tizons à Argence
  •   Famille Foucaud, Acarie, Montaigut, Talleyrand, Arnaud seigneurs de Puydenelle
  •   Geoffroy et Mathieu de Las Noëlle, Guillaume de Pontil, André Lurat seigneurs de Chamarande.

Maires de Champniers

 

Maires de Champniers

Maires de Champniers

 

Géographie et environnement

 

Champniers, porte Nord de l’agglomération d’Angoulême, compte aujourd’hui 5 263 habitants.

Il est à noter qu’en 1800, lors de la réorganisation administrative de la France en arrondissements et cantons, la commune de Champniers comptait déjà 4128 habitants soit la 2éme commune de l’arrondissement d’Angoulême.

Champniers appartient à l’arrondissement de la Préfecture de la Charente : Angoulême. Les habitants de Champniers s’appellent « les Chaniérauds ».

Véritable lieu de transition entre le milieu urbain et le milieu rural. Champniers est une commune périurbaine qui jouxte l’agglomération d’Angoulême par le nord. C’est également une commune rurale qui étend son emprise sur 4529 hectares dont plus de 3000 en terres agricoles. Ce vaste territoire en fait une des communes les plus étendues du département.

La proximité d’Angoulême favorise le développement de Champniers ces dernières decennies. Les ocnstructions se sont dipersées sur l’ensemble du territoire, vaste et vallonné, sous la forme d’un mitage et d’une occupation linéaire le long des voiries, que la multitudes de villages et hameaux a favorisé. Ces mêmes villages, hier séparés, aujourd’hui réunis pour certains en une seule entité.

La population se répartit dans plus de 60 villages ou hameaux ce qui représente certes un atout au niveau de l’environnement et du bien-être, mais un handicap sur le manque de lieu de vie (ville) de la commune.

Principaux villages

Le Bourg qui regroupe les anciens hameaux : les Bomparts, Chez Genot, chez Biraud, La Maitairie, Les Amiraux, Le Maine Alment, Le maine Français, Le Temple, Bois Villars ; Viville ; Le Pontouvre ;  Argence ; La Chignolle ; Les Rossignols ; Chez Suraud ; Fregefond ; Villeneuve ; Les Cloux ; Les Limbaudières ; Les Giraudières ; Fontanson ; Le Breuil ; Les Chauvauds ; Chez Nauve ; Lansac ; Les Bouillons ; La Grange à Pillorget ; Les Blancheteaux ; Les Coussauds ; Les Brissaiuds ; La Simarde ; Ferrière ; Les Tuileries ; la Vallade ; Fontenille ; La Buzinie ; Denat ; La Rivière ; Chamarande ; Le Maine ; Les Fillauds ; Le Breuil pinaud ; Vouillac…

 

Unanimement reconnue pour la qualité de son cadre de vie, Champniers dispose d’atouts réels tels que son positionnement géographique stratégique au croisement de la RN 10 et de la RN 141, les deux axes les plus importants du département Nord-Sud et Est-Ouest

L’aéroport de l’agglomération d’Angoulême (Brie/Champniers), unique aéroport civil du département, est implanté en grande partie sur le territoire de la commune, au nord du bourg de Champniers.

Avec la zone artisanale et commerciale des Montagnes et son imposant pôle automobile, Champniers possède la plus importante zone d’activités de l’agglomération d’Angoulême et de la Charente, ce qui contribue efficacement et durablement à son développement.

La ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux traverse l’extrémité Ouest de la commune.

Situé à 70 mètres d’altitude, le bourg de Champniers est dominé par 7 « puys » qui vallonnent la commune :

  •   Puy de Nelle  142 mètres d’altitude qui domine le bourg
  •   Puyrobert 135 mètres d’altitude et tout près le sommet de Ferrières avec 142 mètres
  •   Puy de la Roche (puits de Laroche actuel) 128 mètres au sud de Puyrobert
  •   Puy Sanguin 142 mètres qui domine Viville et abrita le fief de Sigogne
  •   Puyripeau 125 mètres entre Puy Sanguin et le Bourg
  •   Puy Gaty 96 mètres au dessus du village de Fontanson
  •   Puyrenaud 60 mètres et dont le sommet tout proche du Bois de Denat fait 108 mètres.

Trois cours d’eaux : l’Argence, à l’ouest qui prend sa source sur Brie et Anais et se jette dans la Charente ; le Viville au sud qui prend sa source aux Bouillons et qui se jette dans la Touvre ; et le petit Champniers qui prend sa source aux Cloux, arrose le bourg avant de se jeter dans l’Argence. Ces trois ruisseaux serpentent dans les trois vallées de la commune, espaces encore occupés par des bocages de prairies, qui s’opposent aux grands espaces ouverts des plateaux céréaliers.

Une multitude de sentiers, dont certains sont balisés jalonnent la campagne pour relier les différents villages.

La commune dispose d’un important réseau de chemins (plus de 80 kms), et de plusieurs sentiers de randonnées balisés (plus de 60 kms) offrant de superbes points de vues sur la campagne environnante, mais également sur la ville d’Angoulême, comme du haut de Viville ou de Fontenille par exemple.

D’une commune fortement boisée par le passé, de vastes espaces cultivés occupent le territoire maintenant. De petits massifs forestiers, comme les bois de Puy de Nelle, de Ferrière, de Denat, de la Grange à Pillorget, des haies bocagères larges et encore bien présentes, en particulier au sud, agrémentent le paysage.

Champniers n’est pas concernée par une zone Natura 2000. En revanche, « la forêt de la Braconne », la « Vallée de la Charente en amont d’Angoulême » et la « Vallée de la Charente entre Angoulême et Cognac et ses principaux affluents (Soloire, Boëme, Echelle), zones Natura 2000, sont situées à proximité immédiate de la commune.

Les principaux risques naturels répertoriés sur la commune concernent le retrait-gonflement des argiles avec quelques secteurs à aléa moyen. En matière de risques d’inondations, Champniers n’est pas couverte par un PPRI (plan de prévention des risques d’inondation) ; seule la vallée de l’Argence est répertoriée à l’Atlas départemental des zones inondables.

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